Bien faire les choses
Par Alexandre Crépault
En raison de l’explosion des nouveaux véhicules multisegments, bien plus cool et à la mode que les fourgonnettes, on en oublie presque à quel point ces dernières, bien pensées et fabriquées, peuvent faire du bon travail… En voici un exemple parfait.
Extérieur
Je crois que très peu de véhicules sont plus banals à regarder qu’une Kia Sedona. Je dis ça avec le plus grand respect. À la fin de la journée, qui veut vraiment se pavaner au volant d’une fourgonnette ? Avec ses dimensions pratiquement identiques à celles de la concurrence – Caravan, Odyssey, Sienna, Routan –, la Sedona roule parmi les véhicules sans susciter de réaction. Et c’est correct comme ça.
Habitacle
À défaut d’offrir un environnement excitant pour les sens, les automobiles coréennes ont l’habitude d’être généreuses en confort. La Sedona ne fait pas exception à la règle. Les sièges sont donc bien rembourrés, les commandes du véhicule, grosses et faciles à manier. L’intérieur se caractérise par son espace généreux et place encore une fois la Sedona sur le même pied que ses rivales. Les deux fauteuils de la deuxième rangée sont coulissants et inclinables, tandis que la banquette arrière, divisée 60/40, peut se rabattre dans le plancher. Étant donné que fourgonnette rime avec sécurité, Kia propose un cocktail de six coussins gonflables et une série d’aides électroniques qui ont contribué à lui faire décrocher une cote de sécurité cinq étoiles. Comme c’est souvent le cas pour les fourgonnettes, on nous déroule pour nous tenter une longue liste d’options pratiques : radio satellite, pédalier réglable, hayon et portes à commande électrique, système de divertissement pour les passagers arrière. Cela dit, j’apprécie que la prise iPod/USB et le système Bluetooth soient de série. Rendez-vous compte, des voitures de luxe de 50 000 $ et plus les offrent encore en option !
Mécanique
Voici la section la plus simple de ce texte. Un seul moteur embarqué, soit un V6 de 3,8 litres de 250 chevaux et qui produit un couple de 253 livres-pieds, jumelé à une boîte de vitesses automatique à 5 rapports. Remplissez-le de carburant ordinaire, faites la vidange d’huile de temps à autre et roulez. Si le 0 à 100 km/h ou la vitesse maximale d’une fourgonnette vous importe vraiment, vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Comportement
C’est sur la route que la Sedona se démarque de la concurrence. Son V6 possède une belle bande de puissance et peut tout à fait pousser les 2000 kilos et plus du véhicule, en souplesse et sans cracher des vingt dollars par le pot d’échappement. La tenue de route se fait rassurante; un peu cotonneuse, mais sans être stressante. Tout le monde peut relaxer à bord. La suspension absorbe bien les défauts de la route. Bien sûr, les japonaises demeurent plus inspirantes à conduire… Il suffit de voir où vont vos priorités.
Conclusion
Lors de son apparition sur le marché en 2002, la Sedona jouait principalement la carte des bas prix. Du coup, elle a été critiquée pour sa fiabilité plus ou moins exemplaire. Les temps ont changé. Son prix a augmenté, et sa cote de fiabilité a repris du poil de la bête. Quoique les modèles de base continuent d’offrir un bon rapport qualité-prix, la version EX Luxe mérite votre attention, ne serait-ce que pour ses multiples options (dont un système de divertissement à l’arrière) et son prix.
Plus
Confort
Prix
Motorisation
Moins
Comportement un peu mou
Allure particulièrement banale
L’Odyssey existe encore