La berline BCBG
Jean-Pierre Bouchard
La Sonata n’a subi aucun changement majeur cette année. L’intermédiaire, dont la plus récente refonte remonte à l’année-modèle 2002, demeure la plus intéressante cuvée de Sonata fabriquée par Hyundai. Au cours des dernières années, le constructeur coréen a fait des pas de géant en ce qui concerne son image et la qualité de ses produits, l’une étant, bien entendu, tributaire de l’autre. Aujourd’hui, la Sonata profite de diverses qualités, dont une juste adéquation entre son équipement et son prix. Et par surcroît, elle n’est pas laide du tout.
Carrosserie
J’ai toujours trouvé la silhouette des dernières Sonata élégante et stylisée. Certes, les lignes sont discrètes et pourraient être un poil plus relevées. Mais elles ont le mérite d’être équilibrées. Mon coeur penche pour la partie avant, dont les phares rappellent ceux des petites Mercedes-Benz. Les formes galbées des panneaux de carrosserie lui donnent une allure distincte de celle des autres voitures de cette catégorie, et beaucoup de charme.
Habitacle
Le spacieux habitacle de la Sonata reçoit cinq occupants, dont quatre, comme c’est le cas la plupart du temps, confortablement. Les baquets procurent un bon confort. Le conducteur pourra trouver une bonne position de conduite, notamment grâce aux deux molettes qui permettent de régler la hauteur du siège. La banquette, divisée dans une proportion 60/40, accueille deux personnes de grande taille, qui disposeront d’un assez bon dégagement pour les jambes. Le coffre propose, pour sa part, un volume de chargement raisonnable et une ouverture large. Les ingénieurs de Hyundai n’ont jamais cessé de travailler pour améliorer la qualité de leurs produits. Ces efforts ont d’ailleurs valu à la Sonata, l’an dernier, une reconnaissance de la firme spécialisée J.D. Power au chapitre de la qualité initiale. La finition de l’habitacle est généralement soignée. Côté insonorisation, ce n’est pas mal non plus. L’instrumentation est complète, bien disposée et facile à consulter. L’équipement de série de la version GL est généreux: climatiseur, régulateur de vitesse, verrouillage des portières, glaces et rétroviseurs chauffants à commande électrique. Le lecteur de disques compacts avec six haut-parleurs compte également parmi les équipements de série.
Mécanique
Le quatre cylindres de 2,4 litres qui développe 149 chevaux et produit 147 livrespied de couple continue d’animer la version GL. Ce moteur n’est pas un modèle de performances, mais il déplace la voiture de façon convenable. La boîte automatique à quatre rapports, de série, fonctionne avec douceur. Le moteur V6 de 2,7 litres, qui équipe la GL V6 et la GLX V6, montre plus de dynamisme et d’onctuosité. Question : Ne serait-il pas intéressant d’employer le V6 de 3,5 litres qui anime le Santa Fe ou la XG350 pour marquer des points additionnels ? Car ainsi animée, une Sonata V6 aurait de quoi faire l’envie de bien des rivales.
Comportement
La Sonata mise sur deux éléments pour séduire la clientèle : le confort et la douceur de roulement. La suspension indépendante aux quatre roues absorbe efficacement les imperfections de la route. La direction communique peu la relation entre les pneus et la route. Qu’importe ! Car la force de la Sonata n’est pas de jouer les berlines sport, mais de conduire ses occupants à bon port dans une certaine quiétude. Les Sonata sont toutes dotées de freins à disques aux quatre roues. Toutefois, le système de freinage antiblocage constitue une option… pour le modèle haut de gamme seulement.
Conclusion
Aujourd’hui, il existe peu de raisons pour bouder une voiture comme une Sonata. Car il s’agit d’une berline intermédiaire idéale pour une jeune famille qui cherche espace suffisant, équipement généreux et prix raisonnable. En outre, les garanties de 5 ans/100 000 km d’un pare-chocs à l’autre et 7 ans/120 000 km sur le groupe motopropulseur constituent un atout des plus rassurants.
Forces
•Équipement généreux •Habitacle spacieux •Garantie
Faiblesses
•Justesse du quatre cylindres •Freins ABS offerts seulement dans la version de luxe •Tenue de route qui manque de piquant
Nouveautés en 2005
• Aucun changement majeur
2e opinion Amyot Bachand
• Parmi les intermédiaires coréennes, la Sonata constitue le meilleur choix. Bien qu’elle ne soit pas excitante à conduire, l’équilibre et l’efficacité de ses groupes motopropulseurs s’avèrent supérieurs à ceux de ses concurrentes. Son équipement complet apporte une touche de luxe à un prix intéressant, mais optez pour les sièges en tissu plutôt que pour les cuirs, glissants et brûlants l’été. La Sonata se montre confortable sur autoroute, mais elle fait encore preuve de roulis et de sous-virage. L’amortissement demeure dur et transmet des contrecoups aux occupants, réduisant le confort en ville ou sur les routes secondaires. En cherchant constamment à améliorer la qualité de ses produits et leur fiabilité, Hyundai est en train de devenir un joueur important. Il lui reste à polir ses designs et cela s’en vient.