La fonctionnaire
Par : Amyot Bachand
Si vous cherchez une intermédiaire simple, bien équipée, qui vous mènera où vous voulez sans trop de finesse, la Sonata GLX répondra peut-être à vos souhaits.
Carrosserie
Ses lignes distinctes font un peu vieillot. Plus imposante avec des teintes pâles ou argentées, elle prend des airs de petite voiture avec des teintes foncées, cerise canton, à titre d'exemple. Question de goût, nous direz-vous ! Oui ! Le coffre, d'accès facile et profond, logera aisément vos bagages; on souhaiterait toutefois un filet de retenue.
Habitacle
La finition intérieure est honnête, faite de plastiques bien agencés. Par contre, nous n'avons pas aimé le cuir des sièges de la GLX : il manque de souplesse, se révèle glissant et devient très brûlant si la voiture reste stationnée au soleil. Il faut mettre cinq bonnes minutes pour espérer refroidir l'habitacle et s'assurer que les sièges sont confortables; et malgré cela, comme le cuir respire peu, la peau du dos reste moite. Malgré tous les réglages possibles, nous avons eu de la difficulté à trouver une position de conduite confortable en raison d'un manque de soutien au bas du dos : il en a été de même pour le passager avant. Les sièges en tissu de la GL nous semblent plus confortables. Quatre adultes prendront aisément place dans la Sonata grâce à un dégagement raisonnable. Si la sonorité de la chaîne audio avec ses six haut-parleurs est acceptable, les commandes sont trop petites et mal identifiées, ce qui rend son utilisation frustrante et vient gâcher le plaisir. Du point de vue du conducteur, outre le soutien lombaire, nous avons jugé la position de conduite correcte. Le soir, l'intensité de l'éclairage du système de climatisation dérange; en réduisant l'intensité au moyen du rhéostat, on baisse également l'intensité des autres cadrans. Dans l'ensemble, la visibilité est bonne tout autour, mais le rétroviseur du côté conducteur révèle un angle mort important; il faut donc porter une attention particulière aux voitures qui dépassent ou quand on s'engage sur une autoroute. Nous avons apprécié l'efficacité des essuie-glaces.
Mécanique
Le V6, couplé à la boîte de vitesses automatique à quatre rapports, nous a plu par son efficacité et sa souplesse. La boîte travaille bien et assure des passages de rapports doux et précis : de plus, en mode manuel, elle permet de rétrograder quand on veut ralentir ou accélérer rapidement. Pour une voiture de cette classe, cela mérite d'être souligné. Le V6 assure de bonnes performances tant à l'accélération que dans les manœuvres de dépassement. La combinaison disques/tambours se révèle efficace malgré l'absence d'ABS, même en option : soyez attentif pour ne pas bloquer indûment les roues en cas d'arrêt brusque ou d'urgence en modulant la pression sur la pédale. Cette dernière manque de sensibilité, et l'on a souvent l'impression que la voiture ne s'arrêtera pas. Pourtant, les distances de freinage de 100 à 0 km/h nous ont favorablement impressionnés avec 36,8 mètres.
Comportement
Si la Sonata se révèle une bonne routière, sans plus, l'amortissement demeure dur et transmet des contrecoups aux occupants, réduisant le confort en ville ou sur les routes secondaires. En virage, la Sonata V6 démontre un roulis et un sous-virage prononcés. Il faut donc prendre soin de bien ralentir avant de négocier une courbe pour éviter de taxer indûment les Michelin Energy qui la chaussent. La direction fonctionnelle est lourde et peu sensible.
Conclusion
La Sonata vous mènera du point A au point B sans grande façon. Si ses qualités routières ne nous ont pas impressionnés plus qu'il ne faut, les performances honnêtes de sa combinaison moteur/ boîte de vitesses nous ont plu. Son équipement complet, pour cette catégorie, vous apporte une touche de luxe à un prix intéressant.