Pratique et sympathique
Jean-Pierre Bouchard
Quand vient le temps de choisir une voiture compacte, les consommateurs ont l’embarras du choix. La catégorie regroupe d’importants joueurs qui offrent tous des qualités indéniables. Et comme ce n’était pas suffisant, elle doit désormais concurrencer la Kia Forte, propriété du constructeur sud-coréen. L’Elantra rassemble néanmoins des éléments qui en font une voiture qui mérite considération.
Carrosserie
L’Elantra n’a pas le caractère d’une Mazda3 ni d’une Honda Civic sur le plan du design. La voiture affiche plutôt une élégante discrétion, et sa carrosserie est de loin plus originale que celle de la Toyota Corolla ou encore de la Ford Focus. Pour l’année de construction 2009, Hyundai la propose dans une pratique configuration à cinq portes, l’Elantra Touring. Celle-ci repose sur une plateforme typiquement européenne. Ce qui en fait une voiture à part entière. Par comparaison à la berline, elle plus longue de 3 centimètres, et son empattement fait 5 centimètres de plus. Cette configuration remplace ainsi la familiale, disparue lors de la refonte de l’Elantra.
Habitacle
La berline et la cinq-portes proposent un habitacle spacieux pour des voitures de cette catégorie. Les véhicules Hyundai démontrent un souci du détail et une rigueur dans l’assemblage des matériaux qui sont, pour la plupart, de qualité. L’Elantra n’a pas à rougir devant des compactes dont la notoriété est établie depuis des lustres, la Toyota Corolla ou la Honda Civic, par exemple. De plus, et ce qui ne gâche rien, la qualité de l’insonorisation est sans reproche. Je dirais même que c’est l’une des plus efficaces de la catégorie.
À l’avant, les occupants profitent de sièges bien rembourrés ainsi que d’un généreux dégagement pour les jambes et la tête. Le conducteur est assis haut et peut trouver facilement une bonne position de conduite que la présence d’un volant télescopique sur les versions d’entrée de gamme rendrait toutefois plus facile. Toutes les Touring en sont, par contre, dotées de série. La présentation de la planche de bord et de l’instrumentation est moderne. Les commandes sont bien placées en plus d’être faciles à utiliser.
À l’arrière, les passagers prennent place sur une banquette confortable et d’un bon dégagement pour la tête et les jambes. Un peu juste toutefois pour trois adultes. Le coffre de la berline et de la Touring figure sur la liste des plus spacieux de leur catégorie. On peut augmenter l’espace en rabattant les dossiers de la banquette.
Mécanique
Pour la berline, le constructeur fait appel à un 4-cylindres de 2 litres muni de la distribution à programme variable, dont les 138 chevaux procurent des performances décentes au moment d’accélérer ou de dépasser. Ce moteur n’est pas aussi vigoureux que le 1,8-litre de la Corolla ou le 2,2 litres de la Chevrolet Cobalt, mais il s’acquitte honorablement de la tâche qui lui est confiée. La boîte de vitesses automatique à 4 rapports offerte en option fonctionne en douceur.
Comportement
La berline et la Touring offre deux comportements routiers distincts, les deux toutefois caractérisés par une belle douceur de roulement. Étant donné la rigidité supérieure de sa plateforme et la fermeté accrue de sa suspension, la Touring assure une conduite qui donne davantage le sentiment d’être accroché au bitume. La berline mise surtout sur une portée confortable et l’absence de communication entre la direction et la route. À ce chapitre, la nouvelle Kia Forte fait toutefois un peu mieux.
Conclusion
La proposition de Hyundai est honnête et mérite attention. La compacte rivalise avantageusement avec la concurrence américaine et japonaise sur le plan de la qualité de conception. Reste que la valeur de revente demeure toujours un peu plus faible. La Touring apporte un vent de fraîcheur et lui permet d’offrir une valeur ajoutée au sein d’une catégorie de voitures populaires.
-30-
Forces
Style
Place dans l'habitacle
Modularité
Prix
Faiblesses
Sièges un peu durs
Puissance moteur un peu juste
Boîte automatique dépassée