Régime minceur
Par Benoit Charrette
La consommation de carburant est devenue l'ennemi public numéro un des fabricants d'automobiles. Afin de réduire cette consommation, Chrysler apporte quelques changements à sa Charger 2009. Tout d'abord, la 300 et la Charger profiteront cette année d'une transmission intégrale comportant un nouveau boîtier de transfert conçu pour améliorer la performance et réduire la consommation de carburant. Grâce à la technologie de gestion interactive du couple, ce dispositif compact et efficace combine la transmission intégrale sur demande au désengagement de l'essieu avant sur demande. Le tout se fait automatiquement. En lieu et place d'un système à quatre roues motrices en prise constante, ces nouveaux systèmes fonctionnent uniquement dans certaines situations pour permettre d'économiser le carburant. Chrysler a également ajouté un système de désactivation des cylindres au moteur V8 de 5,7 litres qui gagne également quelques chevaux au passage.
Carrosserie
À sa quatrième année sur le marché, la Charger distille toujours autant de plaisir. Ses lignes n'ont pas pris de rides, et le choix de nombreux modèles plaît à un large éventail d'acheteurs. Parmi les petits changements esthétiques, notons l'antenne de radio, maintenant située dans la lunette. Les feux arrière ont également été redessinés, et le modèle SE profite de nouvelles roues de 17 pouces en équipement de série. Pour le reste, la Charger conserve intact cette présence avec sa calandre de Ram, ses flancs carrés qui ajoutent un brin d'arrogance.
Habitacle
Après une mise à niveau de l'esthétique l'an dernier, il y a peu de changements visuels dans l'aménagement de l'habitacle. Par contre, on compte un certain nombre d'ajouts qui bonifient le côté pratique de la voiture. Par exemple, un témoin lumineux au centre d'information signale que le véhicule fonctionne en mode AWD ou en mode ECO avec le V8 à désactivation des cylindres. La version SRT 8 profite également d'une nouvelle climatisation bizone comportant des vitres électriques qui montent et descendent automatiquement. L'espace offert rend toujours sa conduite agréable, et le gros volant rappelle l'époque des berlines des années 70.
Mécanique
Vous avez le choix de quatre moteurs dans la Charger. Pour ceux qui veulent l'allure sans avoir à mettre la main dans la poche trop souvent, le moteur de 2,7 litres ne vous donnera pas de sueurs froides au volant, mais fera bien son travail. Dodge a même fait un effort cette année en rehaussant le contenu de la version de base. Vient ensuite le moteur qui fait le plus de sens, à mon avis, le V6 de 3,5 litres de 250 chevaux. Sa puissance est plus que correcte, et sa consommation demeure raisonnable. Ensuite viennent les grosses pointures. Le V8 de 5,7 litres passe cette année de 340 à 370 chevaux et profite d'un système de désactivation des cylindres qui permet de faire quelques économies de carburant. Vient ensuite l'indomptable SRT8 avec son moteur HEMI de 6,1 litres de 425 chevaux toujours prêt à aller au combat. La boîte de vitesses à 4 rapports, qui vient avec le moteur de 2,7 litres, donne un peu de fil à retordre au moteur. Je vous conseille les boîtes automatiques à 5 rapports livrées avec le moteur de 3,5 litres ou les V8.
Comportement
Voici sans doute la partie la plus plaisante. L'expérience au volant est un heureux mélange de conduite de grosse voiture dans un enrobage moderne. Malgré sa taille et son poids, la Charger est drôlement agile. La qualité de roulement est souple, sans être trop molle, à l'exception des modèles V8 sur routes dégradées. Si ma raison devait choisir un modèle, j'irais sans hésiter du côté de la SXT mue par le 3,5-litres qui offre le meilleur compromis entre performances et économie. Le 2,7-litres pousse de toute évidence une charge trop lourde pour lui, et les V8 vous font revenir à la pompe souvent, très souvent. Un seul petit bémol concernant la direction; elle est imprécise et creuse au centre.
Conclusion
Encore la grande berline la plus pertinente du marché, la Charger aime se faire conduire, et ses lignes attirent le regard, même en version de base.
Deuxième avis : Daniel Rufiange
La simple mention du mythique nom Charger éveille chez plusieurs de vives émotions. Dodge a assurément marqué des points en faisant revivre le modèle, surtout que ce dernier s'est assis sur des bases éprouvées, celles de la Chrysler 300 et de la Dodge Magnum. On ne sera donc pas surpris de retrouver une voiture plaisante à conduire, bien équilibré et au comportement routier surprenant. Et, il y en a pour tous les goûts. Les plus conservateurs opteront pour une version SE ou SXT (V6), alors que les plus aventureux investiront dans une variante R/T – V8 de 368 chevaux – ou encore mieux, la grenade sans goupille qu'est la SRT8 avec ses 425 étalons et son couple de 420 livres-pied. Celle-là rappelle des souvenirs aux plus âgés…