La Sebring monte en grade !
Nadine Filion
La famille Chrysler au grand complet est en train de se transformer. En plus d’ajouter les nouvelles Pacifica et Crossfire, Chrysler revoit sérieusement ses gammes de berlines Sebring, Intrepid, Concorde et 300M. Tout cela dans le but de revaloriser la marque.
Carrosserie
Que ce soit la berline à cinq passagers ou la décapotable à quatre places, la Sebring arbore des lignes extérieures qui se distinguent. Et afin d’afficher la nouvelle identité Chrysler, toutes deux profitent, pour 2004, d’une calandre redessinée. Malheureusement, si la grille a belle apparence sur les Pacifica et Crossfire, elle fait plutôt lourde et empesée sur l’intermédiaire…La Sebring propose toujours trois versions pour sa berline et quatre pour son cabriolet. Plusieurs versions ont cependant changé d’appellation : la LX devient simplement la Sebring, la LXi devient la Touring, et la Limited reste la Limited. Pour ce qui est de la décapotable, on peut toujours se la procurer en version GTC. Elle dispose d’un toit rétractable entièrement électrique, bien insonorisé. Sa lunette arrière est en vitre et non en plastique, ce qui convient mieux à notre climat nordique. Petit reproche, néanmoins : l’étroitesse de cette lunette réduit passablement la visibilité arrière. Soit dit en passant, le Canada continue de bouder le coupé Sebring qui ne franchit plus nos frontières depuis l’année modèle 2002.
Habitacle
La Sebring est une intermédiaire spacieuse, tant au chapitre de l’habitacle où les passagers n’ont pas à se serrer les coudes, qu’au chapitre l’espace de chargement du coffre. Ce dernier, en version décapotable, peut même accueillir jusqu’à 320 litres de bagage, ou, si vous préférez, au moins deux sacs de golf…L’habitacle est sobre, classique et élégant. Les sièges sont très confortables. Trop, peut-être… Ils nous font vite oublier deux ou trois petits défauts intérieurs, comme le compartiment de rangement et le porte-gobelet difficiles d’accès sous la console de bord.Toujours avec l’objectif avoué de faire monter en grade sa Sebring, Chrysler offre, pour la première fois sur ce véhicule, la sellerie de cuir et les sièges chauffants. Qui plus est, les commandes audio au volant deviennent de série sur presque toutes les versions.
Mécanique
Seule la berline Sebring de base est livrée avec un moteur à 4 cylindres de 2,4 litres. Toutes les autres versions misent plutôt sur un V6 de 2,7 litres. Surprise : la boîte manuelle, installée l’an dernier sur la décapotable GTC, plie bagages et disparaît. L’offre ne compte que l’automatique à 4 rapports (avec l’AutoStick de série pour la décapotable Limited et en option pour la berline).Pour 2004, les Sebring qui seront livrées avec les freins à disques aux quatre roues et l’ABS profiteront également du système d’antipatinage à l’accélération à basse vitesse.
Comportement
Les 150 chevaux du 4-cylindres rugissent désagréablement quand on les sollicite. Les 200 chevaux du V6 se montrent au contraire beaucoup plus disciplinés et ne lésinent pas à propulser la voiture. Il est cependant dommage que Chrysler n’ait pas encore ajouté un cinquième rapport à sa boîte automatique. L’actuelle boîte à 4 rapports met un trop long moment à réagir et répartit mal la puissance des moteurs.La Sebring sur la route, c’est comme un salon sur quatre roues. Le grand confort, rien de moins. La suspension est souple, la conduite se fait douce et harmonieuse, et la tenue de route est bonne, malgré un certain roulis dans les virages.On peut, par contre, se plaindre des freins, pas assez énergiques pour stopper efficacement la voiture, assez lourde merci. Ou encore de la direction, qui gagnerait à être plus précise. Mais à défaut d’être inspirante à conduire, la Sebring demeure l’une des voitures les plus confortables de sa catégorie. Parfaite pour les grandes balades !
Conclusion
Distinguée et tout confort, la Sebring ne peut néanmoins rivaliser avec la concurrence japonaise en termes de qualité. Encore cette année, l’étude annuelle sur la qualité initiale réalisée par J. D. Power and Associates rapporte pour Chrysler une moyenne de 139 problèmes par 100 véhicules, soit 20 % de plus que Toyota, qui se place en tête de tous les constructeurs. La moyenne de l’industrie de l’automobile se situe à 133 problèmes par 100 véhicules.
Forces
Tout confort Un habitacle spacieux Des lignes extérieures qui se distinguent Des équipements de plus en plus nombreux
Faiblesses
Une conduite peu inspirante Un freinage peu énergique Une qualité qui laisse à désirer
Nouveautés
Une nouvelle calandre La disparition de la boîte manuelle Des commandes audio au volant de série L’antipatinage à l’accélération qui s’ajoute à l’ABS
Éric Descarries 2e opinion
Voilà une autre voiture mal aimée du monde de l’automobile. En fait, la Sebring est plutôt méconnue. La version berline présente un intérieur très vaste et bien aménagé. C’est là l’une des qualités difficiles à trouver dans le créneau des intermédiaires. Puis il y a le moteur V6, si à l’aise dans cette caisse. Mais je n’ai pas aimé la boîte de vitesses automatique dont le passage des rapports était parfois brusque et même erratique. La Sebring cabriolet est aussi impressionnante. Combien de cabrios connaissez-vous qui proposent autant de place arrière en plus d’un coffre aussi vaste à un prix aussi raisonnable ?