De mieux en mieux

Par Philippe Laguë

Même si le Blazer figure toujours au catalogue, il a officiellement été remplacé, il y a deux ans, par le TrailBlazer. Pour son plus grand bien.

Carrosserie

« Toujours plus gros ! » Telle est la devise des Américains, qui la prennent au pied de la lettre. L'obésité est un fléau qui frappe aussi les VUS : ceux-ci prennent du volume à chaque refonte. Le TrailBlazer n'y a pas échappé, il y a deux ans, et l'an dernier, une deuxième configuration, à empattement long, s'est ajoutée. C'est long longtemps, comme dirait l'autre…

Habitacle

Empattement court ou long, l'habitabilité n'est jamais un problème à bord d'un TrailBlazer. Dans la version longue (EXT), le conducteur devra même se munir d'un micro ou d'un porte-voix s'il désire converser avec les occupants de la troisième banquette. Celle-ci est offerte de série, et son confort est acceptable, ce qui est l'exception plutôt que la règle pour ces banquettes. Pour une fois, on peut parler de deux vraies places supplémentaires, et non de places d'appoint. À l'avant, les baquets sont bien rembourrés, ni trop mous, ni trop fermes. Talon d'Achille de bon nombre de produits GM, la finition s'améliore d'année en année, mais on trouve encore cet affreux plastique bon marché en certains endroits. Étant donné le prix de ces gros VUS, on est en droit de se montrer pointilleux.

Mécanique

Peu importe la version ou la configuration, l'acheteur a le choix entre deux ou quatre roues motrices. Les modèles 4 x 2 sont très prisés par ceux qui doivent tracter, car ce sont des propulsions. Dans les modèles 4 x 4, on peut opter pour la transmission intégrale ou le système à quatre roues motrices à prise haute ou basse. Les changements se font grâce à une mollette dans la planche de bord et ils sont imperceptibles. Le freinage prête cependant flanc à la critique, en raison d'une pédale spongieuse et de distances d'arrêt assez longues.L'une des forces du TrailBlazer, c'est son duo de moteurs. Offert de série, le 6-cylindres en ligne de 4,2 litres convient parfaitement à un usage normal. Il s'accommode fort bien du surplus de poids de la version longue (EXT), pour peu que le véhicule ne soit pas chargé à bloc, sur un parcours montagneux de surcroît ! Sinon, ce moteur brille — et je pèse mes mots — par sa douceur et son silence de roulement, qui n'ont rien à envier aux meilleures mécaniques japonaises. Impressionnant. Depuis l'an dernier, un V8 de 5,3 litres est offert en option sur la version allongée. Il affiche les mêmes qualités que le 6-cylindres, mais son couple supérieur le prédispose aux gros travaux. Ainsi, la capacité de remorquage passe de 2631 à 3175 kilos (pour les versions 4 x 4). La boîte de vitesses automatique à 4 rapports assure des passages fluides; de plus, elle a fait ses preuves en matière de robustesse et de fiabilité. Il est important de le mentionner car les utilitaires de GM n'ont pas tellement bonne réputation à ce chapitre…

Comportement

L'agilité n'est évidemment pas la plus grande qualité de ce gros VUS, encore moins en version allongée. Une conduite bien sage est de mise, surtout avec la version EXT, dont la direction et la suspension nagent dans la guimauve. Mais le confort princier et la douceur de roulement font oublier ces petits désagréments. L'insonorisation mérite également une bonne note, mais à vitesse de croisière, des bruits de vents se font entendre de chaque côté, à l'avant, près des montants du pare-brise.

Conclusion

Dire que le TrailBlazer représente une amélioration par rapport au vétuste Blazer est un euphémisme : c'est le jour et la nuit. Plus confortable, plus silencieux et plus raffiné que jamais, il ne lui manque que la fiabilité pour obtenir ses lettres de noblesse. D'où ma prudence avant de le recommander, à moins qu'il ne s'agisse d'une location, en quel cas ce facteur importe moins. Seul le temps nous dira si GM a fait de véritables progrès dans ce domaine, mais force est d'admettre que le raffinement du TrailBlazer laisse entrevoir de belles choses.

Forces

Le choix de configurations La troisième banquette utilisable Un habitacle spacieux La qualité d'assemblage en hausse D’excellents moteurs Un confort princier

Faiblesses

Des dimensions en hausse Les plastiques bon marché à l'intérieur Le freinage décevant (EXT) Une suspension molle et une direction floue au centre (EXT) La fiabilité à prouver

Nouveaurés

Le pédalier réglable (en option) Le système de navigation sur DVD (en option) La version LTZ retirée de la gamme Nouvelles roues sport de 17 po en aluminium de série sur les modèles North Nouveaux sièges baquets inclinables en tissu cachemire clair Nouvelles surfaces des sièges en cuir haut de gamme deux tons cachemire clair_

Benoit Charette 2e opinion

Dans la plus pure tradition américaine, GM offre, avec le TrailBlazer, un camion qui ne cache pas ses origines en ajoutant le raffinement qui faisait cruellement défaut à l’ancienne génération de Blazer et de Jimmy. Si le V6 s’affranchit très bien du travail à faire, plusieurs lui préféreront le V8, plus souple et un peu plus silencieux. Comme tous les produits GM, le choix est abondant; et le TrailBlazer, qui est offert en version régulière et EXT à 7 passagers, compte également une famille nombreuse avec le GMC Envoy, le Buick Rainier et l’Oldsmobile Bravada. Le TrailBlazer a l’avantage d’être le plus abordable et, pour cette raison, j’en ferai mon premier choix. De mieux en mieux Par Philippe Laguë Même si le Blazer figure toujours au catalogue, il a officiellement été remplacé, il y a deux ans, par le TrailBlazer. Pour son plus grand bien. Carrosserie « Toujours plus gros ! » Telle est la devise des Américains, qui la prennent au pied de la lettre. L'obésité est un fléau qui frappe aussi les VUS : ceux-ci prennent du volume à chaque refonte. Le TrailBlazer n'y a pas échappé, il y a deux ans, et l'an dernier, une deuxième configuration, à empattement long, s'est ajoutée. C'est long longtemps, comme dirait l'autre… Habitacle Empattement court ou long, l'habitabilité n'est jamais un problème à bord d'un TrailBlazer. Dans la version longue (EXT), le conducteur devra même se munir d'un micro ou d'un porte-voix s'il désire converser avec les occupants de la troisième banquette. Celle-ci est offerte de série, et son confort est acceptable, ce qui est l'exception plutôt que la règle pour ces banquettes. Pour une fois, on peut parler de deux vraies places suppl