Bye, bye, Tracker !
Nadine Filion
Décidément, la fin de l’ère des utilitaires n’est pas pour demain ! GM l’a compris et lance un nouveau véhicule qui, s’il porte l’année modèle 2005, nous arrive tout de même au printemps 2004 : le Chevrolet Equinox. Au moment d’écrire ces lignes, vous vous en doutez bien, il était trop tôt pour nous glisser derrière son volant; mais voici tout de même l’essentiel de ce nouvel utilitaire compact.
Carrosserie
L’Equinox de Chevrolet sera construit sur la plateforme Theta – la même que le Saturn Vue –, à l’usine ontarienne d’Ingersoll. Les installations, une copropriété de Suzuki et de GM, assemblent notamment le Vitara et le Tracker. Ce dernier petit utilitaire est appelé à disparaître, et c’est l’Equinox qui le remplacera, même si ce nouveau venu dans la famille Chevrolet est nettement plus grand. Jugez par vous-même : avec ses 4793 millimètres d’un pare-chocs à l’autre, l’Equinox est plus long que la concurrence : 398 millimètres de plus que le Ford Escape, 256 de plus que le Honda CR-V et 463 de plus que le Jeep Liberty. Il est même 226 millimètres plus long que le Kia Sorento, un utilitaire coréen qui peut presque se targuer d’appartenir à la catégorie des intermédiaires plutôt qu’à celle des compacts.
Habitacle
La grande particularité du Chevrolet Equinox résidera dans son aménagement intérieur qui propose, entre autres, une banquette arrière coulissante. Besoin d’espace pour cinq passagers ? La banquette se recule de 20 centimètres pour laisser place aux grandes jambes. La marchandise prend le pas ? La banquette s’avance pour mieux libérer l’espace de chargement. Ce dernier est d’ailleurs doté d’un rangement novateur : un panneau du genre « tablette » se règle en hauteur de façon à se transformer en un cache-bagages un jour ou en une table de pique-nique le lendemain.Au chapitre des options, on devrait retrouver une chaîne audio de qualité supérieure avec lecteur de MP3, les commandes audio au volant, le toit ouvrant et même les sièges avant chauffants en cuir.
Mécanique
Un seul moteur sera offert, soit le V6 de 3,4 litres qui se glisse déjà sous le capot des Pontiac Aztek et Buick Rendezvous. Il faut s’attendre à une puissance de 185 chevaux et à un couple de 285 livres-pied. Avec l’équipement nécessaire, l’Equinox pourra remorquer jusqu’à 1587 kilos (3500 livres).Dommage qu’un 4-cylindres ne soit pas au rendez-vous, ce qui aurait permis au véhicule de s’adresser aux bourses moins bien garnies. L’Equinox ne reçoit également qu’une seule boîte de vitesses, l’automatique à 5 rapports. Aucune boîte manuelle ne figure au catalogue.La suspension se fait indépendante aux quatre roues. Surprise ! Si les freins sont à disques ventilés à l’avant, ils misent sur d’ancestraux tambours à l’arrière. L’ABS sera de série, sauf pour le modèle de base. Justement, ce modèle de base sera offert en version à deux routes motrices (traction). Une transmission intégrale sur demande sera proposée, mais en option seulement. Oubliez, donc, le boîtier de transfert qui fait du Tracker un véritable utilitaire à quatre roues motrices.
Conclusion
L’Equinox, dont le prix devrait être dévoilé au Salon de l’auto de Detroit en janvier, saura sans doute répondre aux besoins de ceux qui magasinent les Ford Escape, Jeep Liberty, Honda CR-V, Hyundai Santa Fe et Kia Sorento. Toutefois, tous ces modèles offrent le choix d’un moteur à 4 cylindres ou d’un moteur V6 – à l’exception du Honda CR-V, qui ne propose qu’un 4-cylindres. En ne proposant qu’un V6, l’Equinox se coupe malheureusement de toute cette clientèle qui, même avec un portefeuille serré, pouvait se procurer un vrai – quoique petit – 4 x 4.
Forces
L’un des plus grands utilitaires compacts du marché La banquette arrière coulissante (20 centimètres) Un rangement novateur à l’arrière
Faiblesses
Pas de moteur à 4 cylindres Pas de boîte de vitesses manuelle
Nouveautés
nouveau modèle