Un véhicule passe-partout
Par Amyot Bachand
La Malibu a peu changé depuis son retour en 1996. Fidèle à sa vocation, elle maintient sa cote comme voiture intermédiaire.
Carrosserie
La Malibu ne gagnera pas de concours de beauté, mais ses lignes classiques passent partout. Même si elle n'est offerte qu'en deux versions, le modèle LS possède un équipement plus complet et intéressant que le modèle de base. Le coffre permet de loger sacs de golf et bagages pour de courtes vacances, mais il faudra surveiller les charnières. Vous pourrez augmenter sa capacité de charge en rabattant les dossiers du siège arrière. La facilité d'accès à la mécanique permet de vérifier aisément le niveau de tous les liquides.
Habitacle
Quatre adultes s'y assoiront confortablement et, grâce à une très bonne insonorisation, pourront se parler sans devoir hausser le ton ou écouter une belle pièce de musique sur la chaîne audio de qualité de la Malibu. Cette intermédiaire offre de nombreux rangements à l'avant comme à l'arrière. De lecture et d'accès aisés, commandes et instruments sont bien regroupés. Petit détail apprécié, on localise rapidement la serrure du commutateur d'allumage dans le tableau de bord. Malheureusement, cette année encore, Chevrolet n'a pas amélioré l'aménagement du sélecteur de vitesses et, en l'absence au tableau de bord d'un indicateur de sélection des vitesses, le conducteur doit baisser les yeux quand il effectue certaines manœuvres pour engager le bon rapport. La climatisation s'avère efficace, et la suspension offre un bon confort aux occupants. Un meilleur soutien latéral améliorerait la position de conduite. Au chapitre de la sécurité passive, la Malibu se limite toujours à deux sacs gonflables à l'avant. Elle obtient de bonnes notes dans les collisions frontales, mais une cote faible dans les collisions latérales.
Mécanique
Avec son V6 de 3,1 litres couplé à une boîte de vitesses automatique à quatre rapports, la Malibu fournit de bonnes performances et ,surtout, une douceur de fonctionnement, si on ne la pousse pas; son V6 devient alors grognon. Elle met 7,2 secondes pour passer de 80 à 120 km/h. Par comparaison avec ses concurrentes, elle perd du terrain avec sa consommation d'essence assez élevée. Cette année, Chevrolet rétrograde en enlevant l'ABS de série sur le modèle de base. Par contre, GM maintient une garantie de 8 ans sur le système antipollution et l'assistance routière avec la garantie générale de 3 ans/60 000 kilomètres.
Comportement
Sa bonne tenue de route étonne ! Prévisible et stable, la Malibu se tire très bien d'affaires dans toutes les conditions routières. Sa direction, bien que suffisamment précise, transmet une sensation de lourdeur. Le freinage est résistant, et la combinaison disques/tambours stoppe la voiture en 38 mètres à partir d'une vitesse de 100 km/h, avec l'appui du système ABS, bien sûr. On reproche toutefois une trop grande sensibilité de la pédale en situation urbaine, provoquant des arrêts brusques inutiles. La visibilité, habituellement bonne, demande qu'on porte attention aux manœuvres de marche arrière en raison de la ligne élevée du coffre et de son becquet (LS).
Conclusion
La Malibu LS nous donne la preuve que GM pouvait offrir une rivale intéressante aux japonaises avec un équipement complet à un prix concurrentiel. Si l'on tient compte du rapport qualité/prix, elle nous semble le meilleur choix. La qualité d'assemblage est en hausse, mais sa cote de fiabilité demeure moyenne. Il faut reconnaître que la plateforme de la Malibu remonte à plusieurs années. Avec le renouveau des Altima, Camry, et Accord, il est grand temps que GM renouvelle la Malibu si elle souhaite reprendre la part du marché qui lui revient dans cette catégorie.