Succès surprise!
Par Éric Descarries
Chevrolet connaît un certain succès avec sa grande berline Impala à traction. Cependant, on lui a toujours un peu reproché son manque de puissance. C’est pourquoi, en 2004, Chevrolet a ajouté une version à compresseur mécanique de son vénérable V8 3800 de la Série II. Déception, on attendait plutôt le V8 essayé dans un prototype l’année dernière.
Carrosserie
Peu de changements visibles pour l’Impala 2004. Elle est toujours livrable en versions de base, LS, plus luxueuse, et SS, avec une ornementation toute peinte en noir. L’énorme feu arrière est peint ne laissant que quatre petits feux ronds sur certaines finitions. Pour le reste, l’Impala demeure une berline intermédiaire à quatre portes plaisant plus aux utilisateurs traditionnels qu’aux amateurs de voitures plus flamboyantes
Habitacle
L’intérieur de l’Impala ne change pas en 2004. Il est toujours facile d’y loger cinq personnes. Les baquets avant sont confortables mais sans plus. À l’arrière, les passagers jouiront d’un bon espace pour les jambes. Le tableau de bord présente un design plutôt sobre, mais son instrumentation est relativement complète. Les commandes de la ventilation et du chauffage ont été révisées pour 2004. Quant au coffre, il est suffisamment grand et présente un seuil suffisamment bas pour faciliter le chargement des bagages.
Mécanique
Fort possiblement la dernière année sous cette forme, l’Impala nous revient avec un V6 de base de 3,4 litres qui fait 180 chevaux. Il est facilement supplanté par le V6 3,8 litres offert en option qui, grâce à ses 200 chevaux, déplace l’Impala avec plus d’aisance. À défaut du V8 attendu (il devrait être dans la prochaine génération de l’Impala selon un ingénieur rencontré), le V6 3800 à compresseur mécanique procure 240 chevaux à la version SS de l’Impala. La seule boîte de vitesses offerte demeure une automatique à 4 rapports, et la puissance passe toujours aux roues avant.
Comportement
Bien qu’elle soit stable et confortable, l’Impala n’est certes pas une sportive. Comme toute bonne berline courante, elle a tendance à se coucher dans les courbes. La version SS offre une suspension plus ferme, et ses accélérations ainsi que ses reprises sont nettement supérieures à celles des autres versions. Il était temps que GM injecte dans l’Impala ce moteur pourtant déjà offert dans les caisses sœurs des Pontiac Grand Prix et Buick Regal GS. Malheureusement, ce V6 de la Série II est plutôt bruyant, surtout avec le compresseur. Mais il est efficace.
Conclusion
Vous avez certainement remarqué que Chevrolet vend de plus en plus d’Impala aux forces policières, question de concurrencer les Ford Crown Victoria. J’ai eu l’occasion de piloter une telle Chevrolet. En passant, saviez-vous qu’en plus d’être assemblée à Oshawa, en Ontario, cette Impala est modifiée en voiture de police par les entreprises Kerr, aussi installées à Oshawa. Alors qu’en est-il du mythe de la voiture de police censée être plus rapide ? Selon l’ingénieur qui m’accompagnait, les Impala de police sont semblables aux modèles de production sauf pour le renforcement de plusieurs composants qui auraient tendance à s’user plus facilement à la longue. Le moteur V6 3800 de 200 chevaux est identique à celui de la version de production sauf qu’on peut l’obtenir avec un ordinateur qui en gère les caractéristiques. Ainsi, il est possible de pousser l’Impala à 207 km/h (129 milles à l’heure) si la voiture est commandée en conséquence. Parmi les autres caractéristiques intéressantes, notons que les Impala de police sont équipées de roues plus grosses pour les pneus plus grands qui sont les mêmes que ceux de la Crown Victoria (besoins de parcs de véhicules obligent). Évidemment, les connections électriques, la sellerie des sièges, les amortisseurs et tout cela ont été changés pour des composants plus robustes. Par conséquent, on peut dire qu’à peu de chose près, une voiture de patrouille, ça ressemble beaucoup à une voiture de promenade. Mais je ne vous conseille pas de tester cette théorie.
Forces
Un bon espace intérieur Un prix intéressant Une puissance accrue (SS)
Faiblesses
Le moteur 3,4 litres peu performant Le moteur à compresseur rugueux Une voiture en fin de carrière
Nouveautés
Une nouvelle version SS Un moteur à compresseur dans la SS Des commandes de ventilation révisées
Amyot Bachand 2e opinion
Très connue sur nos routes comme voiture de notre chère Sûreté du Québec, l’Impala mérite mieux que cette connotation de voiture de police. Mais ses lignes impersonnelles en font un véhicule banalisé efficace en maudit ! Équipée du V6 de 3,8 litres, elle offre un comportement sur la route assez sûr mais surprenant puisque l’avant se couche littéralement avant de s’appuyer pour garder le tenue de cap de la voiture. La pédale de freinage, placée trop haut, retarde le conducteur dans un freinage rapide. Les performances sont bonnes, mais le freinage pourrait être amélioré avec des plaquettes de meilleure qualité. Confortable sur la route, on ressent les contrecoups en circulation urbaine en raison de la fermeté de sa suspension.