Ne laisse pas passer la chance d’être aimé !
Francis Brière
L’avenir du HHR, il y a à peine quelques mois, ne tenait qu’à un fil. Nous savions que Chevrolet allait survivre au raz-de-marée GM, mais le véhicule faisait partie des modèles dont la carrière aurait pu être écourtée. Il reste, et c’est tant mieux, surtout pour la version SS qui a de quoi plaire aux amateurs de singularité et de performances. Quoiqu’il en soit, malgré son bas âge, le HHR aurait besoin d’un rafraîchissement, ne serait-ce que pour lui donner un second souffle. Il faut bien l’avouer, il y a de ces modes qui ne font que passer…
Carrosserie
Lorsque le HHR a vu le jour en 2006, on sentait bien la réponse de General Motors à Chrysler qui a connu un certain succès avec la PT Cruiser. Cette mode néo-rétro battait son plein, une allure inspirée du hot rod. En 2010, la mode perd de son charme et commence à sérieusement ennuyer tout le monde. En considérant le HHR pour ce qu’il est, un véhicule pratique qui peut remplacer la familiale ou le petit utilitaire sport, nul ne peut l’ignorer. Le modèle SS possède du panache, avec ses roues de 18 pouces et sa calandre agressive à souhait. Reste le véhicule à vocation commerciale, le modèle cargo, qui présente une silhouette anonyme et timide, parfaite pour le courrier.
Habitacle
L’intérieur du HHR se compose de matériaux bon marché dont l’assemblage fait piètre figure. Malheureusement pour GM, il y a du chemin à faire en ce qui a trait à la conception des habitacles. Je n’ai rien contre la sobriété et le style épuré, mais il faudrait davantage s’attarder à la qualité des matériaux. Ce plastique « Pif Gadget » risque de craquer en quelques mois à peine. Les sièges ne fournissent pratiquement aucun maintien, chose déplorable pour la livrée SS qui en aurait besoin. Pour le reste, c’est confortable, l’espace est adéquat et convivial.
Mécanique
General Motors offre trois choix de moteurs pour le HHR. Il s’agit de trois engins à 4-cylindres de 155, 172 et 260 chevaux. Dans le cas des deux premiers, vaut mieux ne pas se presser. Les accélérations sont laborieuses, et la conduite devient ennuyeuse comme la pluie. Si vous n’êtes pas amateur de boîtes de vitesses manuelles, alors là, c’est le désastre. La boîte automatique à 4 rapports nous ramène quinze ans en arrière et… pas très loin devant. En revanche, la bonne vieille pédale d’embrayage aide à ressentir davantage que nous sommes au volant d’un véhicule, en particulier avec la livrée SS qui est dotée d’un moteur pétant de santé et d’une suspension sport qui rend le véhicule plus dynamique. Déplorons l’absence d’un sixième rapport avec la boîte mécanique, un détail qui améliorerait la consommation de carburant sur la route.
Comportement
La mollesse caractérise le comportement routier des versions de base. Le freinage rend le comportement du HHR digne des grands plongeurs olympiques. La suspension Jello nous invite à la prudence en virage pour éviter les nausées. En revanche, le modèle SS s’affirme davantage et nous laisse une meilleure impression. La conduite se révèle plus sûre et, surtout, plus heureuse. Malgré le fait qu’elle ne fournit que cinq rapports, la boîte de vitesses est bien calibrée et agréable. Le HHR SS révèle encore une légère tendance au roulis en virage, mais on l’accepte sans broncher.
Conclusion
Dans ce créneau, le choix se révèle assez limité. La Pontiac Vibe n’est plus, tandis que la PT cruiser est reléguée aux oubliettes. Il ne reste que la Toyota Matrix qui représente un bon choix. Autrement, il faudra regarder du côté de Jeep qui offre le Patriot et ses quatre roues motrices à bon prix. Celui qui aime les lignes et la conduite du HHR ne devrait pas hésiter. Il s’agit d’un véhicule très honnête pour le prix demandé. En revanche, GM devrait envisager une refonte si elle souhaite prolonger la carrière du véhicule.
Points forts
Comportement routier adéquat
Performances intéressantes (SS)
Prix intéressant
Points faibles
Mode passagère
Modèle de base anémique
Visibilité atroce