Mieux vaut tard que jamais
Benoit Charette
Les mots me manquent pour décrire la vétusté de la Cavalier qui a vu le jour en 1982 et qui va lentement laisser le chemin à la nouvelle Cobalt pour 2005. Et fidèle à ses habitudes, Chevrolet offre l’embarras du choix, trois versions en modèle berline et trois autres en modèle coupé.
Carrosserie
La Cobalt (tout comme sa cousine la Pursuit chez Pontiac) est construite sur la plateforme Delta créée pour la Saturn ION. Cette plateforme a connu une kyrielle de problèmes au moment de sa mise en marché. Toutefois, les responsables de la Cobalt à Detroit m’ont assuré que cette mauvaise expérience a servi de leçon et que les problèmes ont été corrigés; cela reste à voir. Physiquement, la Cobalt adopte des lignes plus épurées, d’une simplicité rafraîchissante. À l’oeil nu, on peut voir que Chevrolet a porté attention à la finition : les scellants autour des portières, les joints et l’intérieur des portières sont des détails qui ne trompent pas.
Habitacle
« Être compétitif ne suffit pas dans ce segment de marché; nous devons être les meilleurs. » C’est l’apôtre des bonnes nouvelles chez GM, Bob Lutz, qui prononçait ces paroles à propos de la Cobalt au dernier Salon de l’auto de Detroit. Pour la première fois de son histoire, Chevrolet ne semble pas avoir choisi le plus bas soumissionnaire pour dessiner l’intérieur du véhicule. GM se sert de Daewoo comme créneau de base et veut amener la Cobalt à un autre niveau. Disons que les matériaux utilisés ont plus fière allure. On peut parler d’un certain raffinement qui, dans l’utilisation des coloris, n’est pas sans rappeler les produits Lexus. Les sièges se révèlent plus confortables – il faut admettre que la barre n’était pas très élevée avec la Cavalier – et le tableau de bord moins torturé que son prédécesseur. On semble assister à un retour de la simplicité volontaire à plusieurs chapitres.
Mécanique
L’offre de base tant pour la berline que pour le coupé est le moteur Ecotec quatre cylindres 2,2 litres de 140 chevaux. Pour les amateurs de performances, Chevrolet a aussi emprunté le moteur de la Saturn ION Red Line et l’a glissé sous le capot du coupé SS Supercharged. Avec 205 chevaux transmis via une boîte manuelle à cinq vitesses, cette petite voiture respire la performance. Vers le mois de juin 2005, un modèle coupé SS avec moteur de 2,4 litres et 170 chevaux viendra s’ajouter à la famille. À l’exception du SS avec compresseur, tous les modèles sont offerts avec une boîte manuelle à cinq rapports ou automatique à quatre vitesses.
Comportement
Nous pourrions résumer notre première impression derrière le volant en une phrase: La Cobalt est une Cavalier qui a pris un cours sur les bonnes manières. Une utilisation de matériaux insonorisants plus poussée tant dans le compartiment mécanique que dans le châssis offre une conduite de meilleure facture, une suspension que les ingénieurs ont avoué avoir empruntée à Volkswagen assure une meilleure tenue de route. Mais il n’y a pas que de bonnes nouvelles. Les freins ABS sont absents des versionsde base et il faut se payer le haut de gamme avant de pouvoir profiter de quatre freins à disques. L’offre s’améliore, mais le premier contact a été trop bref pour voir si cette Cobalt tient la comparaison avec les ténors de la catégorie.
Conclusion
Je suis d’un optimisme prudent en ce qui concerne non pas le succès de la Cobalt (car même en étant une des plus mauvaises voitures de sa catégorie, la Cavalier a toujours connu d’excellentes ventes), mais la qualité du produit qui, pour la première fois de sa carrière, arrivera peut-être à se mesurer aux japonaises. Je vous donne rendez-vous l’an prochain pour un premier véritable verdict.
Forces
• Une meilleure finition • Une silhouette réussie • L’utilisation de matériaux de meilleure qualité
Faiblesses
• La version de base dénudée
Nouveautés en 2005
• Nouveau modèle