Toujours fidèle au poste
par Éric Descarries
Nous vous l'avions annoncé l'an dernier, l'ancien utilitaire sport de Chevrolet, le Blazer, demeure au catalogue malgré le succès que connaît son TrailBlazer. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il y a encore une clientèle fidèle à ce modèle qui en apprécie la fiabilité. Ses acheteurs sont un peu plus conservateurs que ceux du TrailBlazer et, tant qu'ils n'auront pas tous opté pour ce dernier, Chevrolet continuera de leur offrir le bon vieux Blazer.
Carrosserie
Évidemment, les ingénieurs de Chevrolet ne se sont pas attardés à modifier la présentation extérieure du Blazer, car c'est ce modèle que sa clientèle veut. Le Blazer de 2003, un véhicule reconduit quasi intégralement, est toujours offert en versions à deux et à quatre portières dans la finition LS et en finition Wide Stance Sport à quatre portières. Même si les lignes demeurent les mêmes depuis 1995, elle ne semble pas trop se démoder, surtout dans sa livrée à deux portières.
Mécanique
Créée il y a presque dix ans, cette version du Blazer est basée sur un ensemble mécanique qui n'étonnera personne. À cette époque, presque tous les utilitaires sport étaient basés sur un châssis de camionnette, et le Blazer n'a pas échappé à cette tendance. Le châssis est à longerons traditionnels. Le moteur est un V6 Vortec 4300 bien connu qui, en 2003, a subi une légère transformation visant à lui donner une meilleure économie de carburant. En effet, l'injection y est désormais à multipoint. Il fait toujours 190 chevaux, ce qui est nettement suffisant pour un véhicule de ce gabarit. GM offre deux boîtes de vitesses au catalogue : la manuelle à cinq rapports et l'automatique électronique surmultipliée à quatre rapports. On préférera l'automatique pour la valeur de revente qu'elle confère au véhicule. Évidemment, tous les Blazer sont des véhicules à quatre roues motrices sur commande avec la commande électronique au tableau de bord. La version à propulsion n'est réservée qu'au marché des États-Unis. La suspension avant comporte des barres de torsion et des ressorts à lames à l'arrière. Le freinage, aussi surprenant que cela puisse paraître, compte quatre disques avec l'antiblocage. Pour ce qui est de la direction, elle est à billes et à assistance variable. Les pneus toutes saisons affichent les dimensions P235/70R15. Les Blazer ont une capacité de remorquage de 5000 livres ou légèrement plus, mais les crochets de remorquage sont désormais en option.
Habitacle
Du côté de l'intérieur, on note très peu de changements sauf pour l'ajout des points d'ancrage de sécurité pour siège d'enfant. Le tableau de bord continue de présenter une instrumentation aux cadrans ronds profondément installés dans leur niche. Les commandes sont toutes à portée de la main, y compris le régulateur de vitesse qui demeure un irritant, car il est installé sur la manette des clignotants. Les commandes du chauffage sont facilement réglables, car ce sont de gros boutons rotatifs. Les baquets avant sont confortables, sans plus, et les (trois) places arrière ne sont pas toujours facilement accessibles, surtout dans le cas de la version à deux portières. Même la version à quatre portières n'offre que des ouvertures étroites à l'arrière. Incidemment, la banquette arrière se replie 50/50 dans la version à deux portières et à 40/60 dans la version à quatre portières. Dans les deux cas, on obtient plus d'espace de chargement, ce qui n'est pas nécessairement un luxe avec les banquettes en place.
Comportement
Évidemment, avec une configuration mécanique aussi traditionnelle, il ne faut pas s'attendre à une grande douceur de la suspension. Même si elle n'est pas désagréable (sauf pour la ZR2 à deux portières), elle n'est pas comme celle des utilitaires les plus récents. Le moteur V6 est un peu rugueux, bruyant même. Ses performances ne sont pas étincelantes, mais il réussit à faire grimper le camion à 100 km/h en moins de 12 secondes. Ses reprises sont tout juste honnêtes. Le Blazer est capable de tirer de bonnes remorques. La version ZR2 est la plus compétente du groupe en situation hors route plus exigeante.
Conclusion
Si vous tenez vraiment à vous procurer un Blazer, et qu'on vous en fait un bon prix, allez-y, c'est un véhicule robuste et relativement fiable. Mais en vérité, pour quelques dollars de plus, laissez-vous tenter par son rival de la même famille, le TrailBlazer. Même sa valeur de revente sera supérieure.
Forces
Certaine fiabilité
Version reconnaissable
Modèle à deux portières agile en sentier
Faiblesses
Accès arrière difficile
Moteur poussif
Lignes qui commencent à dater