Chevrolet Avalanche
Une avalanche de bonnes nouvelles
Hugues Gonnot
L'Avalanche est un véhicule hybride; un croisement d'un Tahoe et d'un Silverado. Ce camion, davantage destiné aux loisirs qu'au travail, revient avec de nouveaux arguments.
Carrosserie
Les nouvelles lignes réussissent à mélanger avec bonheur la tradition (de loin, on reconnaît que c'est un Chevrolet) et le modernisme, puisque les lignes sont fluides et expressives. On a cependant l'impression que toute la partie arrière a été reprise sans modifications de l'ancienne génération. Vous savez quoi, c'est parfait comme ça! Parce que côté flexibilité, c'est tout bon. En trois minutes, on peut abaisser le panneau séparant la boîte de l'habitacle et obtenir une longueur de chargement de huit pieds, sans effort. On peut aussi enlever la vitre arrière, ce qui permet de transporter de gros meubles. Les panneaux au-dessus de la boîte sont facilement amovibles et parfaitement étanches (essai réalisé sous une montagne de neige fondante). Pour les petits objets, les deux compar-timents de rangement verrouillables sur les côtés offrent un espace allant jusqu'à 48 litres chacun.
Habitacle
L'affreuse planche de bord en plastique Dollarama de la première génération fait heureusement place à un ensemble élégant, de bien meilleure qualité. Si l'ergonomie de toutes les commandes est réussie, trouver une bonne position de conduite n'est pas évident en raison de l'horrible Tilt Steering. Il y a juste quatre crans d'ajustement. Résultat: c'est trop haut ou trop bas. De plus, pas de colonne télescopique. Mais en choisissant de s'installer plus haut et plus près du volant, cela reste cependant très correct. De plus, les pédales ajustables en hauteur électriquement sont disponibles en option. La pseudo-banquette de la version de base LS offre une assise confortable, même si on manque légèrement de soutien latéral. Ce problème est résolu avec les versions LT et LTZ, qui reçoivent des baquets. L'habitacle est silencieux et l'équipement de bonne qualité, même avec la version LS. La LTZ est tout équipée, mais on fait un saut de 14 000 $ par rapport à la LT.
Mécanique
La mécanique de base est le traditionnel 5,3 litres avec système de désactivation des cylindres. Ce système est quasiment inopérant en ville (on sait quand on passe de 8 à 4 cylindres en consultant les menus de l'ordinateur de bord) et on atteint alors une consommation frôlant les 20 litres aux 100 km. Il fait par contre merveille sur route et on peut descendre aux alentours de 11 litres aux 100 km. De plus, la transition entre les modes huit et quatre cylindres est imperceptible. Une version six litres est aussi disponible mais, sensiblement plus énergivore, elle reste réservée à des applications sérieuses de traction. En fait, le plus gros reproche vient de la boîte de vitesses, pas tant du point de vue de son fonctionnement (elle est prompte à répondre et passe les rapports en douceur) que du fait qu'elle ne compte que quatre rapports. Une boîte à six rapports ferait baisser la consommation et améliorerait encore les reprises. Une telle boîte existe, mais elle est pour l'instant réservée au 6,2 litres.
Comportement
Dans l'ensemble, son comportement routier s'est grandement amélioré. La direction est précise et permet de bien toucher la route (le rayon de braquage n'est par contre pas un point fort, mais le radar de stationnement est offert en option), alors que le roulis limité donne confiance dans les virages. Le freinage est à la hauteur pour un engin de ce poids, tandis que la transmission intégrale fait du bon travail sur la neige. Et le tout ne se fait pas au détriment du confort des passagers.
Conclusion
Le prix des versions LS et LT est vraiment accrocheur. À condition d'avoir besoin d'un tel véhicule, l'Avalanche en donne beaucoup. Tous les défauts de l'ancien sont corrigés et il se montre plus polyvalent que jamais. C'est clair, la plateforme GMT 900 est une réussite!
Forces
Polyvalence imbattable Comportement en progrès Habitacle enfin accueillant Rapport prix-prestations (LS et LT)
Faiblesses
Boîte automatique avec quatre rapports seulement Consommation trop élevée en milieu urbain