Une extension logique … maintenant !

Par Hugues Gonnot

Quand BMW a dévoilé son X5 en 2000, beaucoup se sont demandé ce qu’une marque comme BMW présentant une aura sportive venait faire dans le marché du camion. Les chiffres de ventes du X5 montrent que son choix était judicieux, d’autant plus que ce produit n’a en rien dilué l’image de marque du fabricant. Depuis, on a vu Porsche faire de même, et Maserati pourrait bien céder à la tentation (voir le prototype Kubang du salon de Detroit). Il n’y manquerait que Ferrari !Dès lors, la sortie du X3 ne choque plus personne. Partant d’une base de Série 3, les ingénieurs de BMW en ont dérivé ce qu’ils appellent dans le jargon maison un SAV (Sport Activity Vehicle).

Carrosserie

D’abord présenté au salon de Detroit sous la forme d’un prototype, le xActivty, le X3 reprend la thématique déjà montrée sur la Z4 du « Flame surfacing ». Du prototype, il ne retient pas les portes sans montant et le toit découvrable. Par contre, il garde toutes les caractéristiques de design de BMW et les attributs du type camion du X5, sans pour autant en démontrer la force, surtout à l’arrière, qui fait moins costaud.

Habitacle

L’intérieur est, lui aussi, typique de la marque. BMW annonce une vaste palette de couleurs et de matériaux classiques, modernes ou sportifs. Au centre, on retrouve l’écran rétractable du système de guidage par satellite, offert en option.

Mécanique

Comme mécanique, le X3 n’offrira que des 6-cylindres en ligne. D’abord, la gamme comprendra le 3-litres bien connu et s’étoffera avec le 2,5-litres. Les acheteurs canadiens n’auront pas droit au 3-litres turbodiesel qui, pourtant, assurera la majorité des ventes en Europe. Dans les deux cas, la boîte de vitesses sera une manuelle à 6 rapports, tandis qu’il sera possible de se procurer une automatique à 5 rapports. Là où le X3 innove, c’est au chapitre de sa transmission intégrale, baptisée xDrive. La répartition de la puissance entre les ponts avant et arrière se fait par l’intermédiaire d’un embrayage multidisque commandé par ordinateur. En plus d’utiliser les données provenant des capteurs de roues, qui signalent un patinage ou une perte d’adhérence, l’ordinateur enregistre des données en provenance du contrôle dynamique de la stabilité (DSC) : mouvements du véhicule, position du volant et vitesse angulaire du lacet, entre autres. Cela permet au conducteur de garder un contrôle optimal du véhicule et au DSC d’embarquer plus tard. Ce dernier possède d’ailleurs un accessoire intéressant qui permet de contrôler la stabilité d’une remorque, pour ceux qui veulent tracter. Le X3 intègre également le HDC, un contrôle automatique de descente qui gère la motricité quand on descend une pente.

Comportement

BMW avance que le xDrive est plus prompt à répondre en toutes circonstances qu’une transmission intégrale classique. Ce système devrait procurer un bon plaisir de conduire et assurer la sécurité. De la part de BMW, le contraire aurait surpris.

Conclusion

BMW fait flèche de tout bois en lançant en quelques mois à peine pas moins de trois modèles entièrement nouveaux (X3, Série 5 et Série 6). Le X3 s’inscrit dans la politique d’expansion de la marque, puisque la Série 1, la concurrente de la Volkswagen Golf, sera dévoilée dans quelques mois. La démarche est d’autant plus intéressante puisque le X3 ne devrait pas compter un grand nombre de concurrents directs (à commencer par l’éternelle rivale de BMW, Mercedes) : pas assez populaire pour aller chercher les Ford Escape et autres Chevrolet Equinox et pas assez gros pour affronter les Ford Explorer et autres Acura MDX. Le X3 sera en vente au premier trimestre de 2004, et son prix sera connu à ce moment-là.

Forces

Un nouveau modèle

Faiblesses

Un nouveau modèle

Nouveautés 2004

Un nouveau modèle