Une classe à part
: Francis Brière
Le marché des berlines intermédiaires de luxe, bien que peu accessible, demeure concurrentiel. Les constructeurs, pour la plupart, offrent un modèle dans ce créneau, qu’on pense à l’Acura RL, à la Cadillac STS, à la BMW Série 5 ou à la Mercedes-Benz Classe E. Pour le fabricant allemand Audi, l’A6 nous est revenue en 2009 dotée d’une nouvelle motorisation et de quelques changements mineurs. Du reste, la berline conserve son allure classique, son luxe et sa sobriété.
Carrosserie
Audi n’est pas le constructeur le plus audacieux quand vient le temps de redessiner un modèle. À preuve, la nouvelle A6 ressemble au modèle précédent à s’y méprendre. En revanche, nul ne peut ignorer sa prestance sur la route. Quel panache ! Sur une photographie, l’A6 ressemble à une autre Audi et n’impressionne guère. Sur la route, nos yeux s’écarquillent lors de son passage tant elle en impose avec son gabarit dominant. Le design de la calandre se distingue par son air très masculin, la partie de la carrosserie qui contribue le plus à son imposante stature. Du reste, cette voiture respecte la philosophie du constructeur en matière de design : une sobre distinction.
Habitacle
C’est surtout à l’intérieur et sous le capot qu’on note les changements les plus significatifs. L’habitacle revu propose un cadre qui permet un affichage plus lumineux, de nouvelles appliques et une interface multimédia améliorée. Les occupants bénéficient toujours du confort et du luxe qu’offrent les sièges dotés de multiples possibilités de réglage. Chez Audi, on nous promet des boutons et des fonctions dont l’activation ne nécessite pas un cours universitaire avancé. On a réduit au minimum le nombre de commandes, la roulette centrale permettant de naviguer dans le système. À vouloir tout simplifier, certaines commandes nous donnent du fil à retordre : un bouton aurait suffi pour activer les sièges chauffants !
Mécanique
En plus du V6 de 3,2 litres et du V8 de 4,2 litres, Audi propose un nouvel engin pour son A6 : un V6 de 3 litres équipé d’un compresseur du type TFSI. Ce moteur développe 300 chevaux, une puissance qui semble adéquate au premier abord. Il s’agit du même bloc qui équipe la nouvelle S4, mais dans une configuration qui lui permet de produire 333 chevaux. Bien que sa puissance soit suffisante, on s’ennuie du gros V8. Pour un véhicule de ce poids, le muscle et la sonorité ronflante du fameux 4,2-litres d’Audi lui rend davantage justice. Avec le moteur compressé de plus petite cylindrée, nous aurions apprécié une consommation de carburant plus raisonnable. Malheureusement, la différence n’est pas ce qu’elle devrait être. En dépit du fait que le 3-litres soit né d’une technologie plus avancée, nous devons admettre que le V8 demeure le meilleur choix pour l’A6.
Comportement
Sur la route, l’A6 se comporte de belle façon. Elle se distingue par sa douceur de roulement, son insonorisation et sa tenue de route. Dans sa catégorie, elle domine toujours. En effet, l’A6 est supérieure aux voitures japonaises ou américaines. À un prix de base sous la barre des 50 000 dollars, cette voiture n’a rien à craindre de la concurrence. Le confort et la quiétude que procure l’excellente transmission de l’A6 n’enlèvent rien à ses capacités athlétiques. Routière hors pair, elle se révèle aussi agile sur une route sinueuse.
Conclusion
Un essai routier est rarement suffisant pour apprécier et, surtout, évaluer une voiture. En revanche, Audi a de quoi convaincre rapidement les plus sceptiques avec son A6. Le conducteur apprécie sa rigidité, son luxe, son confort et ses qualités de routière. Bien que cette voiture ne soit pas considérée comme une sportive, on prend plaisir à la conduire. Il lui manque un petit côté incisif et brutal qu’on retrouve volontiers à bord de la S6. L’amateur de conduite mordante la choisira pour ajouter du piquant dans son quotidien ! Pour portefeuille bien garni…
Pour
Douceur de roulement
Rigidité de la caisse
Luxe et confort
Contre
Coût des options
Direction peu précise
Consommation de carburant