Nouveau nom, même recette
Benoit Charette
Introduite en 1997 et réservée exclusivement au marché canadien, l'Acura EL a pris la place de l'Integra berline comme modèle d'entrée de gamme pour la division de luxe de Honda. Deux générations plus tard, l'Acura EL cède sa place à la CSX. Malgré le changement d'appellation, la recette est toutefois la même: la CSX s'inspire fortement de la Honda Civic, qui fait elle aussi peau neuve cette année. Assemblée au Canada, la CSX, comme sa devancière, ne traverse pas les frontières du pays.
Carrosserie
La première génération de l'Acura EL puisait 80% de son contenu dans le coffre à outils de la Civic. Au moment de mettre sous presse, il était impossible de dire si ce pourcentage était le même pour la CSX. Il est clair, cependant, qu'il s'agit de la même base et les deux voitures seront encore construites côte à côte à l'usine ontarienne d'Alliston. Sur le plan visuel, la première différence notable entre les deux voitures est évidemment la calandre plus pointue de la CSX, qui fait le pont avec les autres modèles de la famille Acura. L'arrière offre aussi un dessin qui lui est propre avec un double échappement. Vous avez également le clignotant sous le rétroviseur extérieur qui la distingue de la Civic et vous aurez droit à des pneus 16 pouces de série et 17 pouces en option.
HABITACLE
L'intérieur comme l'extérieur est tout nouveau. La planche de bord, l'instrumentation, les commandes, tout a été réaménagé et présente une facture très contemporaine, voire futuriste sur les bords. Le système de navigation offert avec la version haut de gamme fonctionne avec la reconnaissance vocale en anglais et en français. Également au menu, un système audio compatible avec les fichiers MP3, tandis que les versions Premium viennent avec un chargeur de six CD dans le tableau de bord. La position de conduite est confortable et le volant est ajustable en hauteur et en profondeur. Bref, on trouve tout l'équipement auquel on est en droit de s'attendre dans un véhicule de luxe. En plus des sacs gonflables frontaux et latéraux, toutes les versions profitent pour la première fois cette année d'un rideau gonflable. MÉCANIQUE Là aussi, la recette est la > même, avec une seule motorisation, soit un quatre cylindres de 2,0 litres i-VTEC, bon pour 155 chevaux, et deux boîtes de vitesses, manuelle ou automatique, toutes deux à cinq rapports. La boîte automatique peut également s'utiliser en mode manuel grâce à deux palettes de chaque côté du volant. Si on se fie à l'historique de Honda, la mécanique ne devrait causer aucun problème.
COMPORTEMENT
Vous serez sans doute heureux d'apprendre que non seulement la CSX vous transporte dans un luxe tout à fait respectable et exempt de bruit, mais qu'elle le fait aussi à petit prix. Honda est reconnue pour l'appétit frugal de ses moteurs quatre cylindres et cette nouvelle berline n'y fait pas exception. Ses réflexes, si on se fie à l'expérience Honda Civic, seront très aiguisés et la tenue de route aura du mordant. Il faut dire qu'Acura a aussi rattrapé son retard au chapitre de la puissance, qui passe de 127 à 155 chevaux et n'a plus rien à envier à la concurrence dans ce domaine.
CONCLUSION
Les Européens ont compris depuis longtemps que le luxe n'a rien à voir avec le format. Pour 2006, Acura, qui implante déjà cette philosophie depuis plusieurs années, risque de recruter de nouveaux adeptes. Car les gens peuvent non seulement rouler dans un véhicule confortable et aussi luxueux que bien des compétiteurs plus dispendieux, mais ils peuvent le faire avec l'esprit tranquille, en sachant que les bris mécaniques seront rares et que les visites chez le pompiste seront moins fréquentes. Dans le contexte économique présent, la CSX est une voiture pleine de gros bon sens.